Les préoccupations concernant la possibilité de construire un métro à Bordeaux sur d’anciens marécages ne sont pas nouvelles. Cependant, les avancées technologiques, les expériences passées et la géologie locale garantissent la faisabilité d’un métro.
On a déjà creusé sous Bordeaux
Dans les années 1980 et 1990, des tunneliers ont déjà creusé sous Bordeaux un véritable « métro à eau » dans le cadre de la lutte contre les inondations. Un réseau de collecteurs de gros diamètre a ainsi été réalisé pour retenir et drainer les eaux pluviales et des affluents de la Garonne (Taudin, Caudéran, Naujac, Devèze, Ars). Ces différents tunneliers ont réussi à dompter le sous-sol bordelais alors même qu’ils évoluaient à faible profondeur. Ces travaux et les sondages effectués à la même époque en vue (déjà !) de construire un métro ont permis d’avoir une bonne connaissance du sous-sol bordelais.
On a déjà creusé ailleurs malgré les marécages
Certains pensent malgré tout qu’un métro à Bordeaux est impossible à cause des anciens marécages. Pourtant, toutes les villes françaises traversées par un métro ont été construites sur d’anciens marécages : au bord de la Vilaine pour Rennes, de la Deûle pour Lille, de la Seine pour Paris, de la Saône et du Rhône pour Lyon, de la Garonne pour Toulouse et de la Méditerranée pour Marseille. Bordeaux n’a rien d’une exception, ni en France ni même en Europe.
Les progrès techniques diminuent encore les risques
Depuis les années 1980, les caractéristiques des tunneliers ont évolué afin de s’adapter à un maximum de terrains. Aliénor a cheminé sans accroc sous Bordeaux grâce aux expériences de Belphégor, de Bouscator, de Burdiphégor et de Tacite. Les nouvelles technologies permettent en outre de suivre la progression du chantier en temps réel et de prendre en temps utile les mesures de protection et d’évitement nécessaires à la préservation des biens et des personnes, par exemple en renforçant le sous-sol.
Le métro est adapté à la géologie de Bordeaux
Creuser un métro à Bordeaux alors que des immeubles se sont effondrés ? Oui, car toutes les expertises démontrent que le sous-sol n’est pas en cause et que ces effondrements sont liés à un mauvais entretien. En plus, par rapport au terrain granitique rennais, la nature du sous-sol bordelais diminue considérablement le risque de vibrations. Le métro à Bordeaux serait principalement creusé dans la même couche géologique qu’à Toulouse : les marnes, entre -20 m et -30 m. Les tunneliers du métro évolueront ainsi dans un terrain bien plus favorable que ceux qui ont déjà creusé avec succès le « métro à eau » à une dizaine de mètres sous la surface.
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