Mardi 14 mai 2024, Bordeaux Métropole a présenté à la presse les résultats de la première phase de l’étude en cours sur la réalisation d’un métro à Bordeaux. À cette occasion plusieurs corridors pour le futur tracé de la ligne ont été présentés. L’association Métro de Bordeaux soutient le scénario du corridor 3, avec sa variante 3bis, car c’est le seul qui dessert le CHU, premier employeur de la région. Communiqué de presse du mercredi 15 mai 2024
Hauts-de-Garonne – CHU – campus : Le corridor le plus pertinent
Ce scénario, qui semble avoir la préférence de la Métropole, présente des avantages évidents qui expliquent que l’association Métro de Bordeaux avait proposé en septembre 2021 un tracé très proche. Les premiers résultats de l’étude valident ainsi le sérieux du travail et de la méthode de l’association.
Le CHU : 14 000 employés à desservir : avec plus de 3 000 lits et plus de 14 000 employés, la desserte du CHU est incontournable, d’autant qu’elle permet de desservir aussi le cœur de l’agglomération. Les nouveaux quartiers qui sortent déjà de terre et qui sont à l’écart du réseau de tram sont également très bien irrigués (Plaine rive droite et Euratlantique). Enfin, le premier projet de métro dans les années 1980 avait échoué parce qu’il ne desservait ni les Hauts-de-Garonne ni le campus : il est inconcevable de répéter les mêmes erreurs aujourd’hui.
Pessac centre plutôt que Thouars : un terminus qui interroge. Si Thouars sera demain desservi par un bus express, Pessac centre est déjà desservi par le tram et par le RER. Si cette solution est plus avantageuse d’un point de vue socio-économique, alors nous attendons les données susceptibles de le démontrer. En attendant, il est important de ne pas écarter d’emblée la desserte de Thouars alors que cela permet aussi de rapprocher Gradignan et Villenave-d’Ornon du métro.
Desservir l’Arena, un surcoût à clarifier - Le coût du métro impose d’optimiser le tracé au maximum. C’est la raison pour laquelle l’association avait renoncé à la desserte de l’Arena qui impose un détour de plus de 2km. Bien qu'il puisse paraître opportun de desservir cet équipement et les futurs aménagements urbains prévus, d’autres solutions plus économiques pour sa desserte et le sud-est de l’agglomération doivent être envisagées comme, par exemple, le prolongement bien avant 2040 du tram D via le pont Simone Veil.
Un investissement rentable pour répondre à des besoins importants
Un investissement pour plus de 100 ans - Il n’est pas inutile de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un « projet fou », sorti de nulle part, à perte, mais d’un investissement (le métro de Paris a plus de 100 ans !) destiné à répondre à des besoins identifiés (démographie, fréquentation des transports…) et dont les avantages dépassent les coûts.
Une rentabilité socio-économique déjà étudiée - Une étude avait calculé en 2019 qu’une ligne de métro à Bordeaux aurait une rentabilité de près d’un milliard d’euros ce qui place ce projet en tête des investissements utiles et bénéfiques pour la métropole. À titre de comparaison le bilan socio-économique de la ligne de RER Arcachon – Libourne est largement négatif (-320 millions d’euros).
Une estimation très prudente du coût - Avec un tracé optimisé, le coût d’une ligne de métro à Bordeaux serait plus proche de 2 milliards d’euros que de 3 ! Avec une estimation de 130 millions d’euros par kilomètre, Bordeaux Métropole est en outre extrêmement prudente. À titre de comparaison le coût au kilomètre de la ligne C du métro de Toulouse est de 117 millions d’euros (27 km et 3,151 milliards d’euros pour une ligne à 80% souterraine).
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